jeudi 15 octobre 2009

Vous m'avez donné la calamité, je vous offre les plus belles plaintes.

Voilà que de retour chez moi, l'envie me vient de me plaindre. Non pas me plaindre des gens des plus abjects qui soient, les plus infames, les plus laids qu'il m'est été donné de rencontrer un jour : non, en fait ce sont eux que je plains, et non les injures qui m'ont été faites. Je suis profondément triste qu'il puisse exister sur cette terre des vies humaines aussi impures, contre lesquelles nous ne pouvons rien ; nous aimerions pouvoir les aider mais cela n'est pas possible, il est trop tard. Alors le peu qu'il me soit donné de faire c'est de vous présenter les plus belles plaintes que des hommes ont pu écrire un jour, avec certainement l'aide d'une main divine qui les transcendait, peut-être ces hommes au service de l'Art voulaient eux aussi lutter contre le Mal par le Bien. Alors quel autre moyen de vaincre la stupidité, la nullité des uns, sinon par la grandeur et la dignité des autres : ce que les mots ne peuvent dire, ce que les actes ne peuvent accomplir : seuls les anges savent l'écrire, alors laissons à l'Art courir le risque d'y parvenir. Si jamais un soupçon de sensibilité a survécu à l'infinitésimale humanité demeure en vous (oui je vous parle démons !), alors écoutez, puis disparaissez de nos vies.

La plainte de Didon : "When i am laid in Earth" par Jessye Norman, Dido & Aeneas (Purcell)


La plainte de Dolores de los Santos



La plainte de la Reine : " O Let me weep, for ever weep" par Nancy Argenta, The Fairy Queen (Purcell)


La plainte de Kathleen Ferrier : "Erbame dich", La Passion selon Saint-Mathieu, (J.S.Bach)


La plainte de Rebekah del Rio "Llorando"

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