jeudi 29 octobre 2009

Je me levai à l'aube ce matin, quittai votre alcôve, enfilai une robe de chambre, et montai dans ma voiture qui attendait devant chez vous. Personne n'eut l'air de me connaître : ces gens étaient trop occupés à installer le marché, j'allai entourée de fleurs et de légumes frais, arrivés pendant la nuit de nos plus lointaines campagnes. Je demandai que l'on s'arrête chez mon boulanger, j'y choisis la plus belle baguette : encore un peu crue, j'attendis qu'on la sorte du four, parce que je voulais que la mie fut brûlante, pendant ce cours instant je profitai du feu de bois qui avait embaumé la pièce pour le plaisir de notre olfaction, je goûtais mieux aux arômes des viennoiseries qui m'entouraient. Je demandai que l'on me donna un croissant et un pain au chocolat, j'arrivai enfin chez moi où l'on me prépara un café venu d'Amérique, et je mangeai enfin cette mie, maintenant chaude, avec du beurre et cette confiture d'abricot et d'amandes, que seule mère sait faire. Et tout en dégustant, un ciel bleu et rose avait éclairé la nuit qui n'était plus, et j'écoutai ceci :
et puis je continuai :

et puis je commençai à travailler enfin.
Vous dormez encore et ne m'entendez pas, mais peut-être mon oreiller est encore tiède, et dégage cette odeur qui est la mienne, parfumant ainsi vos rêves.

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