jeudi 22 octobre 2009

Mrs Dalloway dit qu'elle se chargerait d'acheter les fleurs elle-même.


Vous aussi je vous rencontrai un jour, mais je ne pus vous oublier. Mrs Dalloway, jamais vous ne me quittâtes. Vous êtes là, comme un médaillon que l'on porte autour de son cou pour nous porter bonheur, mais je ne suis pas supersticieuse et je préfère croire que si vous restâtes c'est que vous êtes mon amie. Peu m'importe que vous n'existiez qu'à travers la prose, vous êtes pour moi ce genre d'amie qui vous bouleverse et qui dévoile cette âme dormante quelque part dans votre cœur, celle-là même qui attend pour se réveiller que les voiles de la société se lèvent ; souvent le rideau est si lourdement tombé sur la scène, et malgré les applaudissements et les rappels, il ne se meut guère. Mrs Dalloway, vous faites partie de celles qui ont chanté dans ma vie un air d'une justesse parfaite, et le rideau s'est levé sur le théâtre de la vie que je faillis manquer, pour dévoiler un décor métamorphosé de couleurs et subtilités que je n'avais point remarqué pendant le premier acte. J'entends maintenant des nuances dans la voix de la diva, dont je n'avais point soupçonné la complexité. Je veux vous ressembler Clarissa Dalloway, dans votre vie comme dans votre mort, vous restez virtuose d'humanité, et cela fait de vous une artiste dans l'œuvre d'Art, bien plus vivante et sensuelle que nous autres mortels, qui sommes souvent déjà morts avant même d'avoir vécu.

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